Diagnostic Mérule

Qu'est-ce que la mérule ?

Une quarantaine de champignons peuvent infester les bois d’une maison et les dégrader complètement. Les mérules sont les plus dangereux de ces champignons.

La mérule est un champignon de type « lignivore », ce qui signifie qu’il se nourrit de la lignine présente dans le bois, ce qui lui retire ses caractéristiques de solidité. Elle est moins connue sous le nom de «Serpula Lacrymans », et on la nomme aussi « lèpre des maisons » ou même « cancer de l’habitation » tellement son effet peut être destructeur. Et pour cause, non seulement elle attaque le bois, mais elle s’insinue dans les éléments de structure (murs pierre, parpaings, brique, plancher poutrelles hourdis…) qu’elle peut fragiliser sérieusement.

Ce champignon se développe donc principalement dans les éléments en bois (charpente, plancher, menuiseries…) des maisons humides et mal aérées. La présence d’humidité est généralement provoquée par des problèmes d’infiltrations d’eau (défauts de toiture, capillarité en sol…) ou des fuites directement sur les réseaux d’eau potable ou d’eaux usées, la sur-occupation des locaux impliquant l’augmentation de l’hygrométrie ou/et des erreurs de conception lors de rénovation. Plus la construction va être pourvue d’éléments en bois, plus le risque est important.

Lorsque la mérule se développe, le bois se fragilise, change de couleur et pourrit. On voit apparaître des fissures de forme cubiques, et le bois finit par s’effriter. L’aspect de la mérule est blanc et cotonneux dans des espaces obscurs, et va être plus consistant et de couleur brune dans des espaces éclairés.

Ce champignon peut donc être dévastateur pour les bâtiments, mais aussi pour la santé des occupants. Elle peut entraîner des allergies, de l’asthme ou d’autres problèmes respiratoires causés par le dégagement de spores.

Selon la loi ALUR, le diagnostic mérule n’est pas un diagnostic obligatoire dans le cadre de la vente d’un bien immobilier. Ce qui est obligatoire, en fonction de la localisation du bien, c’est la déclaration du vendeur auprès des acheteurs de la présence d’un risque de mérule. Vous trouverez à la fin de cette page la liste des départements concernés par des arrêtés préfectoraux.

Tout comme les termites, la mérule est difficile à repérer puisqu’elle évolue dans l’obscurité. On la trouve généralement de façon fortuite lors de travaux d’aménagement : dépose de lambris, de doublages ou de plinthes par exemple. C’est pourquoi il est nécessaire de faire appel à un professionnel qualifié. Le diagnostiqueur va constater les signes caractéristiques tels que les déformations du bois, la présence de filaments blancs cotonneux, des tâches brunâtres, une odeur de champignon, des zones dont l’humidité est trop importante…. Il tente de définir l’origine de l’apparition de la mérule, repère les zones infestées et l’ampleur de la contamination, les risques provoqués et le traitement à envisager. Le plus souvent, afin de lever tout doute, le diagnostic est complété d’un prélèvement d’échantillon du champignon qui sera analysé dans un laboratoire spécialisé. Normalement, le diagnostic ne doit pas être destructif, c'est-à-dire que le diagnostiqueur ne doit pas dégradé l’habitation afin de réaliser ses investigations. Il peut toutefois vous demander, en tant que propriétaire de déposer partiellement un plafond ou un doublage en mur afin de faire un constat plus précis.

Principe de prévention et de traitement de la mérule

1 - La prévention

La mérule se développe dans des endroits confinés et humides. Lorsque votre maison se situe dans des départements où des cas d’infestations de mérules ont été déclarées et reconnues, il vous appartient, en tant que propriétaire ou locataire, de veiller à avoir le comportement adéquat afin de ne pas provoquer l’apparition du champignon.

Ce qu’il faut savoir, c’est qu’une maison saine, normalement entretenue et bien conçue ne sera pas infestée par la mérule. Ainsi, il faut respecter le bon fonctionnement du bâti vis-à-vis de l’humidité, soit :

• adapter les travaux envisagés selon les modes constructifs du bâtiment (ancien ou récent), c'est-à-dire éviter les ponts thermiques, poser des doublages empêchant la ventilation naturelle des murs en pierre, poser un système de ventilation mécanique ou aérer suffisamment les pièces…
• surveiller et entretenir régulièrement le bâtiment, éviter toute accumulation d’eau à proximité de la construction (dalles d’eau pluviales cassées, égouts mal entretenus bouchés, tuiles cassées ou déplacées, mousses en toiture et en bordure des murs, joints de douche défectueux…)

Vous trouverez un lien vers un guide « Prévention et lutte contre les mérules dans l’habitat » édité par le ministère de l'écologie et du développement durable dans le chapitre le concernant.

CARTE DE CONSTATATION DE CHANTIERS DE TRAITEMENT DE CHAMPIGNONS LIGNIVORES EN FRANCE ETABLIE PAR L’INSTITUT TECHNOLOGIQUE FCBA [1]

2 - Le Traitement

La lutte contre la mérule est une opération compliquée et elle peut être longue selon le degré d’humidité du bâtiment. Pour une réhabilitation efficace, son éradication repose en premier lieu sur la remise en état de salubrité du bâti (suppression des sources d’humidité, rétablissement d’une atmosphère ventilée, dépose des revêtements…) et ensuite sur le traitement curatif du champignon. Son élimination exige donc une forte compétence technique, d’où la nécessité de faire appel à des professionnels spécialisés dans la lutte contre les pathologies des bois comme les entreprises certifiées CTB-A+. Elles seules auront la capacité, au moment de la démolition, de faire un repérage précis des zones où l’infestation est active, ce qui permettra de limiter le traitement au strict nécessaire.

Concernant les bois et matériaux contaminés, la loi Alur impose désormais de les traiter avant transport ou de les incinérer sur place. Il convient donc d’aborder le traitement des matériaux de démolition avec une extrême prudence. Une pulvérisation de produits fongicides à l’aveugle n’est en aucun cas la solution dans la mesure où une très faible part des déchets sera contaminée.

Quels sont les logements concernés ?

Comme le diagnostic n’est pas obligatoire en cas de vente mais qu’il est préconisé en cas de doute, il peut être réalisé pour tout type de bâtiment, que ce soient des bâtiments professionnels, bureaux, commerce ou bâtiments d’habitation tels que les pavillons, maisons anciennes, appartements….

Quelles sont les obligations réglementaires ?

La Loi ALUR (La loi globale pour l’Accès au Logement et un Urbanisme Rénové) prévoit un dispositif d’information qui s’appuie sur les connaissances et des caractéristiques locales de développement de la mérule. Ce dispositif est applicable depuis le 24 mars 2014. On retrouve les mêmes caractéristiques d’information dans le diagnostic termites et les états des risques naturels, miniers et technologiques (ERNMT).

Le dispositif s’articule autour de 4 axes qui sont :

1. Obligation de déclaration si cas avéré, même hors zones déclarées à risque

Si l’occupant de l’immeuble contaminé, ou à défaut le propriétaire, est informé que son foyer est infesté par la mérule, il doit le déclarer à la mairie. Si la contamination concerne des parties communes d’un immeuble en copropriété, la déclaration doit être faite par le syndic.

2. Délimitation, au niveau départemental, des zones de présence d’un risque de mérule

Lorsque des foyers de mérule sont identifiés dans plusieurs communes, un arrêté préfectoral délimite les zones de présence d’un risque de mérule. Cet arrêté est pris après consultation des conseils municipaux intéressés, ce qui permet de prendre en compte les déclarations d’infestation faites en mairie.

3. Obligations en cas de démolition, dans les zones délimitées par arrêté préfectoral

En cas de démolition totale ou partielle d’une construction située dans une zone délimitée par l’arrêté préfectoral, les bois et matériaux contaminés sont incinérés sur place ou traités avant tout transport si leur destruction par incinération sur place n’est pas envisageable.

4. Obligations en cas de vente, dans les zones délimitées par arrêté préfectoral

En cas de vente de tout ou partie d’un immeuble bâti situé dans la zone délimitée par l’arrêté préfectoral, le vendeur doit fournir une information sur la présence d’un risque de mérule. Ce dispositif d’information est annexé à la promesse de vente ou, à défaut de promesse, à l’acte authentique de vente.

Comment obtenir ce diagnostic ?

La première étape est donc de contacter un diagnostiqueur de votre région qui pourra faire un premier bilan sur la présence et la localisation de la mérule dans votre habitation. Vous pouvez avoir des devis de professionnels proches de chez vous en renseignant la demande de devis située en haut à droite de cet article.

Quel est sa durée de validité ?

A ce jour, aucune date de validité du diagnostic n’a été définie. En effet, le diagnostic n’étant pas obligatoire pour la vente, mais réalisé s’il y a risque avéré de présence de mérule ou sur doute du propriétaire, un limite de validité n’est pas utile.

Guide d'aide à la prévention et à la lutte contre les mérules

Vous trouverez dans le guide « Prévention et lutte contre les mérules dans l’habitat » édité par le ministère de l'écologie et du développement durable des informations très utiles et des réponses à certaines questions que vous pouvez vous poser en tant que propriétaires d'habitation.

Devis Diagnostic Mérule

Pour obtenir simplement des devis gratuit concernant le diagnostic mérule de votre bien immobilier, il vous suffit de remplir le formulaire se trouvant sur cette page en choisissant Autre Diagnostic dans type d'opération puis vous trouverez dans la liste Mérule. Ensuite il vous suffira de remplir le reste du formulaire et de le valider pour que vous puissiez recevoir au plus vite ces devis gratuit en ligne.